Cosas Del Corazon
Le rythme de la langue, la musicalité des mots, l'évocation d'une phrase, l'image d'une pensée... la poésie comme un souffle de vie...
En 2011, deux textes ont rejoint un collectif d'artistes (peintres, sculpteurs, graveurs, photographes...) pour une exposition autour de ces choses du cœur, Cosas Del Colazon.
A la fenêtre
Le soleil dans les creux de toi, déjà se pose.
À l'orée d'une fenêtre, en attente d'embraser ce jour,
La nuit se reflète
Dans l’entrebâillement de paupières closes.
Une caresse s'appose
Sur le voile de ta peau nue,
Un jeu d'ombre vallonne ton réveil,
Enlaçant la lumière de ce songe.
À la moiteur des draps se joint
La chaleur d'un baiser.
S'enflammant d'un rien,
Il se perd à l'abord de ton rivage.
Une larme s'esquisse de cette joie passée,
Un souvenir éphémère se délie,
Des bribes envolées sommeillent,
Là-bas, un rêve s'emprisonne.
L'improbable beauté
Je regarde partir l'improbable beauté,
J'assiste impuissant à la fin d'un rêve,
Déjà mort d'être né, pas encor commencé,
Tout recommence pour que jamais rien ne s'achève.
Je regarde partir l'incroyable beauté,
Au point de ce jour qui toujours se relève,
Au terme de ces nuits à peines soupirées,
L'inconscient se joue de nous sans une trêve.
Je regarde partir l'indomptable beauté,
Sans toi, il ne me reste plus que l'espérance,
Déjà morte d'être née, pas encore levée,
Où se sublime le nous de ton absence.
Je regarde partir l'improbable beauté.
Peu m'importe cette stupide tempérance,
Déjà morte d'être née, pas encore rêvée...
Peut-être s'il se peut qu'un jour rien ne commence.
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