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Nantes, seul.e

Débarqué à Nantes fin janvier 2020, c'est dans le démarrage d'une nouvelle vie que survient cet évènement. Mais, quelle est notre relation à l'évènement ? Au traumatisme ? À la rupture ? Comment chacun traverse un accident de vie ou un problème de société ? Le réel n'est-il que l'entre-deux entre la nostalgie d'hier et l'angoisse de demain ? La mélancolie et l'enthousiasme de chaque instant ? Et, ce, tant au niveau personnel que politique, individuel que social... C'est cette relation à la perte, au manque, à l'absence, à l'élan interrompu, qui m'a amené à composer cette « illustration du vide », du vertige d'être confronté à soi-même, individuellement et collectivement ; face à cet inconnu général, et en même temps intime, dans lequel nous avançons tous, toujours. Mise en image du confinement, la photographie permet de réaliser une documentation de cet état, comme un devoir de mémoire en temps réel de cette période où une vision singulière tente de traduire un sentiment commun. C'est pourquoi les images se baladent elles aussi à cet endroit du changement, sans transition puisqu'elle n'a pas encore eu lieu. Photo de rue, d'architecture, de paysage urbain, comme de scène de vie, la seule limite effective demeure la temporalité de l'évènement, voulant en saisir l'effusion de sentiments et de pensées, parfois contraires, souvent mêlées, invariablement entre-lacées dans cette poésie humaine, ce décor urbain. Les photographies naissent jour après jour sans volonté de chronologie particulière. Une manière de souligner l'état de choc, la catalepsie dans laquelle nous nous sommes retrouvés plongés, comme la ville elle-même, Nantes, seul.e

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